Bonus 2019 – Vers de nouvelles aventures

Vous savez, j’ai connu mon heure de gloire il y a 50 ans.
Enfin 50… bientôt… en juillet prochain pour être exacte, mais on ne va pas
chipoter. Cette gloire je la dois à la mission de taille que l’on me réservait à
l’époque. J’ai été l’élu d’une grande famille à qui on a confié la mission la plus risquée
sans doute. C’était surtout une mission qui marquerait à jamais l’histoire.
Mais je n’étais pas le premier ! Tout d’abord, il a fallu trouver la bonne formule. Toute
la phase de notre conception a pris du temps, et pas question de penser à l’esthétique
comme aujourd’hui, les ingénieurs se sont arraché les cheveux pour faire au plus
efficace et pour pouvoir introduire tous les systèmes nécessaires à mon fonctionnement
et à la sécurité de ceux que j’embarquais. De plus, ces ingénieurs devaient prévoir
les conditions que l’on allait endurer sans les connaitre parfaitement à l’avance.
Surtout dans mon cas ! Heureusement, mes grands frères ont permis que ma mission
soit un succès. Sans eux je n’y serais pas arrivé. Après les premiers tests sur Terre,
parfois désastreux, ils ont réalisé des missions eux aussi. Ils ont quitté la Terre
évidemment car il fallait… quoi « quitter la Terre » ? Et oui ! notre mission était bien
de faire autre chose que de s’amuser sur le sol terrestre, nous volons bel et bien !
Bref, je continue…. Mes frères aînés ont donc à plusieurs reprises quitté la Terre et
même son orbite. Ces succès m’ont ouvert la voix pour mener à bien mon expédition.
Pour emmener mes « gars » à bonne destination, une destination que jamais
des humains n’avait atteinte…
Après un décollage à bord de la fusée la plus puissante jamais fabriquée, j’avais
pour mission d’accompagner trois hommes autour d’une orbite nouvelle. Mon rôle :
me poser, avec deux d’entre eux, sur un sol inexploré. Un sol que personne avant n’avait
foulé auparavant. Dont personne ne connaissait réellement les propriétés. Telle était
ma mission et je possédais pour cela une fiabilité à toutes épreuves. J’embarquais alors
en plus de ces deux hommes – tandis que le troisième restait en orbite – du matériel scientifique, des batteries, des réserves d’oxygène, des vivres et surtout du carburant
pour repartir ! Pas question de rester sur place ! Hormis une moitié de moi qui restait
sur ce nouveau territoire, je devais ramener sain et sauf mon équipage.
Une fois de nouveau en orbite, je rejoignais le troisième de l’équipe qui se retrouvait
alors au complet. Quelques temps plus tard, on se séparait de moi. Ma mission était
alors achevée et c’était un succès. L’Homme, grâce à moi, était parvenu à quitter
son berceau pour quelques jours…
Qui suis-je ?